mardi 24 novembre 2015

Colombie - du Nord au Sud

Je suis resté sur la côte de la mer des Caraïbes pour me rendre à Carthagène des Indes. La Colombie a une population très mixte. Dans cette région, la population (et la nourriture) est plutôt créole. Sur la côte pacifique, ce sont plutôt les descendants des esclaves noires. Au centre : les descendants des colons espagnols. Et au sud+Amazone, on trouve des Indigènes (cf. ci-dessous : San Augustin). Tout ça étant très théorique, les mariages mixtes étant nombreux. 

La ville fortifiée de Carthagène est classée à l’Unesco comme étant un modèle quasi intacte de ville coloniale. Construite en 1533, elle est toujours le plus grand port de Colombie et  a subi de nombreuses attaques de pirates. En-dehors de la ville, des buildings de grand standing côtoient des quartiers très pauvres. C’est d’ailleurs la seule fois en Colombie que j’ai vu de la grande pauvreté. Entre Santa Marta et Carthagène, c’est une succession de petits bidonvilles.

La ville n’a pas échappé au phénomène de muséification mais ça reste très beau. 








De là, j’ai pris mon courage à 2 mains et je me suis rendu à Salento. Total: 22h de trajet. Je suis passé par Medellin, connue pour avoir été la ville de Pablo Escobar, le fameux trafiquant qui a terrifié le pays jusqu’au début des années 1990. Aujourd’hui, Medellin est une ville relativement sûre. Une Norvégienne vivant dans cette ville me disait que les jeunes avaient encore parfois un réflexe de peur lorsqu’ils apercevaient une moto (sous l’époque d’Escobar, des motards tuaient les indésirables). 
S’il n’y a plus de gros cartels, la Colombie reste cependant toujours le premier producteur de Cocaïne au monde.

Salento est un village au milieu de la zone du café du pays. Il y a aussi une longue balade de 7 heures dans la jungle où l’on voit les palmiers les plus haut au monde (en terme d’altitude). 






Enfin de Salento, je me suis rendu à San Augustin en faisant étape à Popayan. Popayan est une ville espagnole toute blanche qui aurait pu être sympa sans la pollution, les solderies et les klaxons. Arrivé en soirée, mon hostel étant situé dans un quartier pas très agréable, je me suis abstenu d’emporter mon appareil photo. De Popayan, trajet en bus au milieu de très beaux paysages des Andes colombiennes jusque San Augustin donc. Trajet de jour car dans cette zone, il y a des bandits qui font des bus jacking la nuit, et ce malgré une présence militaire importante 😊

A San Augustin, se trouvent plus de 500 statues funéraires disséminées dans la campagne environnante. Ces statues (représentant des animaux le plus souvent) ont été sculptées dans la roche volcanique par une civilisation disparue avant l’arrivée des conquistadors. Pour le reste, beaucoup d’hypothèses. Mais on peut le résumer en une phrase: personne ne sait la signification de ces statues, et on ne sait rien ou presque à propos de cette civilisation. Journée très intéressante en jeep malgré les 2 couples caractériels qui m’ont accompagné..







 
L’idée de base était de partir vers le Sud, direction l’Equateur. En Equateur, visiter 2 ou 3 étapes sur ma route vers le Sud Pérou (mon objectif). Malheureusement, je ne m’attendais pas à des trajets aussi longs. Assez fatigué, j’ai décidé de retourner à Bogota pour prendre un vol low-cost pour Lima. Histoire de m’éviter des heures de bus et de mieux visiter le Pérou.

lundi 16 novembre 2015

Colombie - centre


Me voilà en Colombie. Le départ du Japon fut pénible. Alors que j’avais déjà traînassé avant de me décider à prendre le train pour l’aéroport, je constate qu’en faisant mes comptes, j’avais confondu des pièces de 50 yens avec celles de 100. Je n’avais donc pas assez pour acheter mon ticket. C’est évidemment dans ces cas-là que l’ATM pour cartes internationales est introuvable. 
Rien de grave. Je prends un premier train comme prévu. Et j’attends le suivant après le changement. Le trajet le plus simple selon les indications de l’auberge... Sauf que j’aurais dû vérifier les horaires, les trains pour l’aéroport sur cette ligne ne passant que toutes les 2 heures (dans un pays avec des trains en général toutes les 10 minutes). J’arrive au final 1h15 avant le vol ou 40 minutes avant le début de l’embarquement. Là, j’ai droit à la mauvaise blague américaine. Je faisais un transit à Houston. Et les USA ont décidé de contrôler aussi les gens en transit. Et pour passer, il faut compléter un document appelé ESTA (je le savais pour l’entrée sur le territoire US, pas pour le transit). L’ESTA, c’est le document dans lequel on vous demande si vous êtes terroriste. En plus, il faut payer pour le compléter (taxe cachée bonjour). Les hôtesses japonaises ont bien compris la culture américaine de la compagnie pour qui elles travaillent, et n’ont évidemment pas aidé. 
Bref, il reste 15min lorsque j’ai rempli sur le net l’ESTA. Je cours, dépasse tout le monde (et reçois des insultes de la part de Chinois), me fait contrôler spécifiquement pour voir si je n’ai pas de traces d’explosifs sur mes vêtements et je suis dans l’avion... et je ne suis même pas le dernier à embarquer... J’avoue qu’au décollage, je me suis demandé si le destin n’avait pas voulu que je rate cet avion. Mais comme vous l’avez compris, tout s’est bien passé. Même mon bagage était présent à Bogota (efficacité nippone oblige).

Bogota donc. Le vieux Bogota est le centre touristique, politique et universitaire de la ville. C’est aussi le lieux où il y a le plus de gardes, de policiers, de militaires, ... au m2. Si le centre est mignon et plutôt sûr le jour, après 21h, on n’y traîne plus. Les quartiers les plus sûrs sont les quartiers au style anglais, ceux des plus riches. 
Ceci dit, la criminalité a baissé très fortement depuis plusieurs années en Colombie. De jour, on ne se sent jamais en insécurité. En-dehors des grosses villes, c’est même complètement sûr, y compris le soir.   






A Bogota, on trouve le musée de l’or, qui est constitué de pièces d’or volées aux peuples indigènes dont les Incas. Grâce à chaque pièce, le musée explique une petite partie du fonctionnement de ces sociétés anciennes. A la fin du musée, on a donc une vue d’ensemble. Un des plus beaux musées que j’ai pu voir. 





Ensuite, je me suis rendu dans 2 villages typiques de la région : Villa de Leyva et Barichara. Très sympa. Malheureusement, je suis reparti pour des pays avec des transports d’une lenteur hallucinante...








La visite des villages m’a permis de randonner dans les canyons. Et de goûter la nourriture colombienne qui est tout sauf légère. Ici, les portions des plats sont à l’opposé de celles du Japon ou du Vietnam. La carne est reine. Exemple de plat: soupe à base de différentes sortes de pommes de terre, de poulet et de maïs, accompagnée d’avocats et de riz. 


Les Colombiens sont des gens plutôt gentils et aidants. Et très calmes. C’est un peu le seul aspect qui ne correspond pas aux clichés de la Colombie. Sinon, il y a bien des cowboys, des bimbos, de la musique latino partout, ....


De là, j’ai été à Santa Marta, une ville sur la côte de la mer des Caraïbes. Je voulais visiter le parc Tayrona avec ses superbes plages. Les indigènes en ont décidé autrement. Propriétaires des terrains, ils ont décidé de fermer momentanément le parc. La raison est que les autorités colombiennes ne gèrent pas assez bien les touristes et que ça perturbe les esprits...  

samedi 7 novembre 2015

Alpes japonaises

La dernière semaine au Japon se sera passée dans les Alpes japonaises.

Le premier gros village s’appelle Takayama: au milieu des montagnes, on y trouve encore quelques rues intactes permettant de se faire une idée de à quoi devaient ressembler les villes et villages japonais avant la 2ème guerre mondiale. Le soir, j’ai eu droit à une dîner sushis avec tous les membres de la guesthouse. Ambiance très sympatique, même lorsque les Vietnamiens ont demandé aux Chinois s’ils pensaient la guerre possible entre leurs 2 pays en raison d’un différent frontalier concernant certaines îles en mer de Chine...



Pas très loin de Takayama, se trouve un musée-village constitué cette fois de chalets et de maisons typiques d’autrefois des Alpes japonaises. Quelques villages plus éloignés ont gardé ce type d’habitat. 




De là, je me suis rendu à Kanazawa. J’ai pu voir le quartier des Samouraïs, visiter un musée à propos d’un célèbre japonais spécialiste dans le bouddhisme Zen (mais où l’on n’explique pas en quoi consiste le Zen), et un des 3 plus beaux parcs du Japon. Malheureusement, les photos ne rendent pas bien compte de la beauté des parcs et jardins japonais. C’est assez impressionnant de voir à quel point les Japonais arrivent à imposer une certaine esthétique aux arbres. Les jardiniers balaient même la mousse pour qu’elle donne un effet de tapis vert. Les cordes dans les arbres servent à éviter que la neige ne casse les branches. 


La dernière étape fut Nagano, où eurent lieu les jeux olympiques d’hiver de 1998. Dans les alentours se trouvent le musée d’Hokusai. J’ai également assister à une cérémonie bouddhiste le soir. Un temple japonais avec toutes ses lanternes allumées le soir, a plutôt fière allure. 


Retour donc à Tokyo pour la fin du voyage en Asie. Je faisais un peu le bilan de mon séjour nippon. Une de mes réflexions était que je pouvais facilement comprendre la fascination qu’avaient certains occidentaux rencontrés pour la culture japonaise, unique.

Changement de décor et d’ambiance donc avec mon départ lundi pour la Colombie (locolombia - loco = folle, comme l’appellent les habitants). Dernier continent, derniers 3 mois déjà.  

dimanche 1 novembre 2015

Japon - Hiroshima & Kyoto

J’ai donc pris la direction du sud de l’île principale d’Honshu, ou plus exactement d’Hiroshima. Prendre le train et le tgv local est un rêve au Japon: facile, peu d’attente et ultra-rapide. On va à Hiroshima pour l’Histoire: musée sur l’attaque nucléaire et mémorial aux victimes. Vu que la ville fut rasée sur un rayon de 2,5 km, il n’y a pas grand-chose d’autres à voir. Le bâtiment qui a été conservé comme symbole de cette attaque, a été construit par un tchèque début 20ème. Quasi à l’épicentre de l’explosion, il est l’un des seuls bâtiments à être resté debout. Le musée s’attarde notamment sur l’après bombardement: pluies radioactives, incendies, maladies, cancers, malformations, ... Aujourd’hui encore, on ne connaît pas toutes les conséquences d’une explosion nucléaire sur l’être humain.  






Pas loin d’Hiroshima, il y a une île sacrée : Miyajima. Le portail sacré située dans le mer est un des lieux les plus photographiés du Japon. Le reste de l’île abrite des temples. 









Petit à petit, je remonte vers Tokyo. J’ai d’abord fait un arrêt au château le plus célèbre du Japon : Himeji. Le château a eu son heure de gloire: il servait à bloquer la route vers Tokyo en cas d’invasion des colons européens. Récemment rénové, on paie pour ne rien voir à l’intérieur. C’est une constante ici: les intérieurs sont particulièrement dépouillés. L’extérieur est lui très beau. J’ai également beaucoup de chance avec une nature automnale qui embellit tous les lieux visités.
La visite m’a permis de jauger le forme des petits vieux nippons. Ils tiennent la forme: 6 étages à grimper et à descendre au petit trot et pas un seul essoufflé... impressionné. 



Et enfin arrivé à kyoto, l’ancienne capitale japonaise. "The place to be" que beaucoup vous diront. Et bien, et je ne suis pas le seul à le penser, c’est un peu décevant.
Comme quasi toutes les villes de l’archipel, Kyoto a été détruite. À la place des anciens quartiers, on y a construit une ville moderne. Mais la Kyoto moderne n’est pas très emballante. De leurs côtés, les 2 vieux quartiers traditionnels restants ne sont constitués que de quelques rues. La longue rue du Gion (le quartier des geishas) est devenue une rue de commerces pour touristes. Les geishas ne sont pas toutes des vraies geishas mais souvent des japonaises ou des occidentales qui se sont pris le trip de se 'traverstir' pour visiter Kyoto. Kyoto, c’est également encore et toujours des temples. Et enfin, où que l’on aille, c’est surpeuplé de touristes asiatiques indisciplinés. Bref, je n’ai pas trop aimé.








En-dehors de Kyoto, il y a une petite promenade au milieu des bambous. Très beau. Sauf que là encore, c’est une promenade qui aurait dû se faire dans le calme pour apprécier pleinement l’atmosphère.. Chose qui n’était pas prête d’arriver aux milieux de ces excités.



Enfin, une éclaircie au tableau : le temple d’Inari. Beaucoup de monde mais tellement vaste que l’on s’y retrouve vite seul.





Après la ville, la nature. Je suis arrivé à Takayama, en plein milieu des Alpes japonaises. Je loge dans un ryokan (logement traditionnel japonais). Et du coup, il y fait un peu froid 😕