dimanche 28 juin 2015

Mysore - Kerala (Inde)

Parti de la superbe Hampi en sleeper bus (bus couchettes) pour arriver à la moins superbe Mysore. Il n’y a qu’un palais à visiter. L’intėrieur est sympathique et un peu belge via ses vitraux. Il appartenait à un Niwab et fut construit seulement au début du 20ème siècle. Mais vous n’en verrez quasi rien car les photos étaient interdites. Ceci dit, l’illumination les soirs de we fait son petit effet... Les tapis rouges devant le palais ont servi à l’exercice du yoga à plusieurs Indiens pour la journée internationale du yoga (jour très important ici). 




Jusqu’à présent, j’avais toujours eu l’occasion de partager plusieurs verre ou repas avec les locaux des pays visités. Il m’aura fallu attendre Mysore pour enfin avoir cette possibilité en Inde... 

Direction les Nilgiri Hills où je souhaitais prendre le Toy train entre 2 bleds pour voir du paysage. Sur place, la gare est fermée. Après de longues discussions sans fins avec les locaux qui savent à peine que le Toy train (classé Unesco) existe (ce n’est pourtant pas que je doive être le seul touriste à débarquer là-bas mais bon), je finis par comprendre via un touriste indien désappointé que les trajets sont annulés afin de couper la végétation environnante. Mon passage dans ce village illustre ce qui est peut-être le côté le plus horripilant de l’Inde : poser des questions très simples et sentir que l’interlocuteur d’en face est déjà dépassé par la question... Et vu qu’il est dépassé, te raconte n’importe quoi pour faire bonne figure. 

Je finis à Cochin après de longs trajets en bus locaux. Je me faisais la réflexion que je devais avoir pris quasi tous les transports possibles sauf le bateau et la charrete. Et bien j’ai pris le ferry boat pour arriver à Fort Cochin. 
Cochin et le Kerala, c’est la partie reposante du pays. Fort Cochin qui n’a plus de fort, est un mignon petit village de pêcheurs. Quelques-uns pêchent encore avec des filets de pêche chinois. La région fut tour à tour portugaise puis néerlandaise et enfin britannique. 





Le Kerala, c’est un des états qui s’en sort le mieux en Inde. Peu de pauvreté extrême et une population plus éduquée en moyenne. Grâce à sa tradition de société matriarcale que l’Etat indien essaie d’éradiquer, le Kerala est le seul état à compter plus de femmes que d’hommes. Pour ceux qui ne le savent pas, le coût d’une fille est considéré comme trop élevé pour beaucoup d’Indiens à cause de la dotte. Aussi, on compte beaucoup d’interruptions de grossesse, si pas pire dans d’autres cas. 

Que serait le Kerala sans une visite des backwaters, c’est-à-dire de villages au milieu de lagons et canaux longés de palmiers... photos qui ne sont pas de moi, vu que j’avais oublié mon appareil photo sur la terre ferme...




Et enfin un petit tour via Varkala, une station balnéaire quasi vide pour l’instant. L’avantage est que tous les voyageurs finissent par se connaître au bout d’un moment.


P.S.1 : pour toutes mes fans, toujours pas de photos de moi mais je vais faire en sorte d’en avoir pour le prochain article ;-)
P.S.2 : oui Alexine, je mange toujours... 

vendredi 19 juin 2015

Mumbai - Goa - Hampi

Après avoir pris mon 2ème lit couchettes en Inde, welcome in Mumbai (ancien Bombay). Mumbai, c’est la ville la plus moderne d’Inde. Située sur des îles, elle est le port principal du pays, son centre artistique (notamment grâce à Bollywood) et financier. Jusqu’à l’arrivée des anglais, il s’agissait en fait d’un gros village de pêche. 

J’avoue n’avoir pas été pressé de visiter Mumbai. Et bien, son centre-ville est assez sympathique (le reste étant surtout des slums ou bidonvilles). Le passé colonial est partout avec des bâtiments style victorien, des bus à 2 étages,... Les rickchows y sont interdits et il y a des bandes de circulation plus ou moins respectées. Les poulets et les vaches sont, eux, toujours là mais plus discrets. Bref c’est plaisant sans être grandiose. 
Vous serez ėgalement ravi de savoir que je me trouvais dans une zone sans polio...







Ce fut donc l’occasion de voir un film indien. L’Inde produit 2 fois plus de films qu’Holywood (1000 films par an), non seulement à Mumbai mais aussi à Chennai (ex Madras - kollywood), Hyderabad (Tollywood) ou Bangalore (Sandalwood). Je n’ai pas vu un film d’auteur mais un 'masala movie', en hindi entre-coupė de mots d’anglais. Un masala movie, c’est un mix de romance, d’action, d’humour, de chants, de dances et d’un peu de moral. Pas fan a priori, j’ai quand-même passé un bon moment. 


Toujours en train, direction Goa. Je voulais aller sur la plage de Palonem et visiter les villages de Goa/Panjim (avec leurs quelques bâtiments hérités de la colonisation portugaise). Mauvaise idée. En été, entre Mumbai et le Sud de Goa, c’est la mousson. Même pour visiter, c’est juste l’horreur tellement il pleut. 15 minutes sous la pluie avec un parapluie, et il a fallu 2 jours à mes baskets pour être enfin sèches. Heureusement, ce genre de pluie ne se trouve que vers Goa. Déprimé après une heure là-bas, j’ai pris le premier train du matin vers Hampi. A 6h du matin, aucun taxi, j’ai donc été à la gare en moto. Sans réservation, direction les wagons sleeper (cf.photo). 8 heures debout mais ce ne fut pas si terrible au final. Les paysages pour quitter Goa n’étaient pas mal du tout (forêt sub tropicale, rizières, chutes d’eau, vieilles églises portugaises au milieu de nulle part,...)




Et voici Hampi, l’ancienne capitale d’un empire Hindu (je vous passe les noms imprononçables de ces empires et de leurs princes). Elle a été construite en 1336 et détruite en 1565 par une coalition de Sultans du Sud de l’Inde. L’ancienne Vijayanagar a compté jusqu’à 500.000 habitants. Les ruines et temples se dispersent sur 36 km2 et comptent 3700 monuments.  C’est le paradis des singes (j’ai une colonie juste devant ma porte). C’est mon premier vrai coup de coeur depuis mon arrivée en Inde.







Enfin, des photos de personnes pour changer un peu. Elles sont de l’anglais qui a fait la route avec moi jusqu’à Delhi.
















samedi 13 juin 2015

En route vers le Sud

Direction le Sud via Chandigar, Delhi et Udaipur. Next step: Mumbai. On reviendra dans le Radjastan mi-juillet pour l’explorer avec sister.

Chandigar est une ville qui a un intérêt surtout pour les urbanistes (un salut spécial à tous ceux que je connais). Capitale du Punjab, elle a été crée selon les plans dessinés par Le Corbusier dans les années 60. Faite de béton et fonctionnaliste, elle est toujours considérée comme une ville exemplaire par ses habitants. Divisée en secteurs supposés autonomes les uns par rapport aux autres, la ville vieillit plutôt mal par manque d’entretien surtout. Mais elle a le mérite d’être très verte.



Les autorités ont découvert qu’un habitant avait réalisé un parc de 25 ares dans le centre-ville, et ce après 15 ans. Ce parc est fait à partir de déchets et a une ressemblance avec les réalisations de Gaudi.







Direction Delhi. Je ne sais pas si c’est possible d’aimer Delhi. Mais essayer de survivre le soir dans le vieux Delhi, entre les rickshows, les mendiants, les vaches, les poulets qui attendent d’être égorgés, la pollution, les klaxons, les cris, la puanteur, la nourriture de rue,... ça reste une expérience unique. Malheureusement, je n’ai pas pensé à prendre une photo. 





Il y aura plus de photos lors de ma visite avec Florence. On va lui laisser la primeur de la découverte. De même pour Udaipur. 

A Delhi, j’ai eu l’occasion de tenter la food meditation (vu le résultat obtenu, je pense que mon poulet tikka masala était réfractaire à l’idée). J’ai eu aussi la compagnie très sympa d’un anglais à la recherche de sa part de chimpanzé, et ce afin de mieux réagir dans des situations difficiles (....) Grâce à lui, on a réussi à obtenir une journée gratis à la piscine de l’Imperial. Journée de repos bien méritée. 


Enfin juste un stop une nuit à Udaipur qui est sur ma route vers Mumbai (Bombay) puis Goa.



dimanche 7 juin 2015

Kashmir - Amritsar (Inde)

Arrivé en Inde où je suis parti vers le Kashmir pour profiter un peu de la fraîcheur en attendant la fin de la canicule dans le reste du pays.

Le Kashmir, ce sont des lacs, des montagnes (le début de la chaîne de l’Himalaya) et un temps pas très chaud. Et aussi le meilleur thé que j’ai bu dans ma vie. C’est un territoire revendiqué par le Pakistan et l’Inde. Très majoritairement musulman, le Pakistan estimait qu’il devait être intégrer au pays. Mais le Maharadja, Hindou, décida de signer un traité avec l’Inde pour que le Kashmir intègre la république. Ça a valu 3 guerres entre les 2 pays, sans solution concrète depuis.






Bon ça ne vaut probablement pas les paysages vus depuis la fenêtre de la maison de Pascal et Guihellemine (je m’excuse d’avance pour avoir écorché l’écriture de ton prénom), mais c’était quand-même très beau. 

L’expérience kashmiri fut mitigée. Logé comme tout bon touriste dans un bateau-hostel (seul sur le bateau au milieu du lac), je suis parti plus tôt que prévu de la région. Chaque soir autour du (grand) lac, de 20h à 3/4h du matin, les imams priaient et chantaient/hurlaient pour fêter l’arrivée du ramadan, accompagnés de tous les hommes du coin hurlant le même refrain toute la nuit de leurs maisons. Seul au fond de mon lit, entouré de cette folie collective, je n’en menais pas large. D’autant que pour des raisons de sécurité, l’Inde a décidé de couper le réseau gsm et l’Internet au Kashmir (la bonne blague..). Bref, je me retrouvais dans une prison dorée entouré de fanatiques. Par bonheur, lors d’une excursion, 2 Australiens vivant la même expérience que moi m’ont proposé de ’fuir’ avec la première jeep en partance pour le sud. 

10 heures de jeep en montagne donc puis 5 heures de bus au milieu des indiens (et ça, c’est déjà quelque chose pour rester gentil) pour arriver à Amritsar. Là se trouve le golden temple, le temple le plus important pour les Sikhs. Ils représentent 2% de la population (on est en Inde, ce qui veut dire plus de 20 millions) vivant principalement dans l’Etat du Punjab au nord-est de l’Inde. 



Les tensions entre les communautés sont nombreuses en Inde. Le lendemain de mon départ, il y aura une manifestation des Sikhs pour réclamer leur propre Etat et aussi en souvenir d’un massacre perpetré sur les Sikhs par l’armée indienne il y a plus de 20 ans. On compte souvent quelques morts dans ces manifestations. 

Tout aussi joyeux, la relation Hindous (80%)/musulmans (14%) avec des pogroms recencés régulièrement. Lors de l’indépendance, il a été décidé de créer 2 états, un musulman (Pakistan) et l’autre majoritairement hindou (Inde). Pour réaliser ces 2 états, il y a eu des échanges de population par millions, et des massaces: les hindous étant attaqués par les musulmans sur le chemin de la nouvelle Inde et vice-versa. 

Symbole de cette tension entre les 2 pays, le poste frontière près de Amritsar. Chaque jour, à la fermeture des portes, se déroulent une sorte de show devant des milliers de spectateurs de chaque pays. Le but de chaque garde est de montrer sa ’virilité’ au garde d’en face sous les encouragements des uns et les huées des autres. Tout ça après une ambiance discothèque bollywoodienne où l’on danse, chante, ... (au Pakistan, on a également un instant de prière évidemment). 



Next step: Chandigar.