Parti de la superbe Hampi en sleeper bus (bus couchettes) pour arriver à la moins superbe Mysore. Il n’y a qu’un palais à visiter. L’intėrieur est sympathique et un peu belge via ses vitraux. Il appartenait à un Niwab et fut construit seulement au début du 20ème siècle. Mais vous n’en verrez quasi rien car les photos étaient interdites. Ceci dit, l’illumination les soirs de we fait son petit effet... Les tapis rouges devant le palais ont servi à l’exercice du yoga à plusieurs Indiens pour la journée internationale du yoga (jour très important ici).
Jusqu’à présent, j’avais toujours eu l’occasion de partager plusieurs verre ou repas avec les locaux des pays visités. Il m’aura fallu attendre Mysore pour enfin avoir cette possibilité en Inde...
Direction les Nilgiri Hills où je souhaitais prendre le Toy train entre 2 bleds pour voir du paysage. Sur place, la gare est fermée. Après de longues discussions sans fins avec les locaux qui savent à peine que le Toy train (classé Unesco) existe (ce n’est pourtant pas que je doive être le seul touriste à débarquer là-bas mais bon), je finis par comprendre via un touriste indien désappointé que les trajets sont annulés afin de couper la végétation environnante. Mon passage dans ce village illustre ce qui est peut-être le côté le plus horripilant de l’Inde : poser des questions très simples et sentir que l’interlocuteur d’en face est déjà dépassé par la question... Et vu qu’il est dépassé, te raconte n’importe quoi pour faire bonne figure.
Je finis à Cochin après de longs trajets en bus locaux. Je me faisais la réflexion que je devais avoir pris quasi tous les transports possibles sauf le bateau et la charrete. Et bien j’ai pris le ferry boat pour arriver à Fort Cochin.
Cochin et le Kerala, c’est la partie reposante du pays. Fort Cochin qui n’a plus de fort, est un mignon petit village de pêcheurs. Quelques-uns pêchent encore avec des filets de pêche chinois. La région fut tour à tour portugaise puis néerlandaise et enfin britannique.
Le Kerala, c’est un des états qui s’en sort le mieux en Inde. Peu de pauvreté extrême et une population plus éduquée en moyenne. Grâce à sa tradition de société matriarcale que l’Etat indien essaie d’éradiquer, le Kerala est le seul état à compter plus de femmes que d’hommes. Pour ceux qui ne le savent pas, le coût d’une fille est considéré comme trop élevé pour beaucoup d’Indiens à cause de la dotte. Aussi, on compte beaucoup d’interruptions de grossesse, si pas pire dans d’autres cas.
Que serait le Kerala sans une visite des backwaters, c’est-à-dire de villages au milieu de lagons et canaux longés de palmiers... photos qui ne sont pas de moi, vu que j’avais oublié mon appareil photo sur la terre ferme...
Et enfin un petit tour via Varkala, une station balnéaire quasi vide pour l’instant. L’avantage est que tous les voyageurs finissent par se connaître au bout d’un moment.
P.S.1 : pour toutes mes fans, toujours pas de photos de moi mais je vais faire en sorte d’en avoir pour le prochain article ;-)
P.S.2 : oui Alexine, je mange toujours...