jeudi 8 octobre 2015

Myanmar/Birmanie - Sud

En me promenant pour la première fois à Yangon, l’ex-capitale de la Birmanie, j’étais très mitigé. Pas particulièrement agréable, très délabrée, il y avait comme un air d’Inde dans la ville. Et pour cause, le vieux Yangon est occupé en partie par le quartier indien.. (ceux amenés par les Anglais). En-dehors de cette zone, la population est en effet très accueillante. Au quotidien, il est flagrant que le Myanmar est le pays tampon entre deux grandes civilisations (indienne et sud-asiatique). 




Le vieux Yangon recèle beaucoup de vieux bâtiments coloniaux, anciens ministères le plus souvent laissés à l’abandon après la décision de la junte militaire de construire une nouvelle capitale surdimensionnée au centre du pays. La junte a des épisodes d’originalité puisqu’elle a changé le drapeau ainsi que le nom du pays pour Myanmar. Si personne ne sait ce que signifie le nouveau drapeau, Myanmar a toujours été le nom utilisé par les locaux pour désigner leur pays. Il a l’avantage d’inclure toutes les minorités, le nom Birmanie provenant lui de Bamar, l’ethnie majoritaire. Des élections cruciales arrivent en novembre avec, comme quasi certitude, la victoire du parti de Aung San Suu Kyi (au vu du logo de son parti un peu partout dans les rues, c’est en effet probable). Tout le monde redoute la réaction du pouvoir suite aux résultats. 

L’attraction principale de Yangon est la paya Shewdagon, faite d’or et sertie de pierres précieuses en son sommet. Très beau. On peut facilement y rester plus de 2 heures.




Ensuite direction Pathein, réputée pour ses ombrelles. L’expérience a tourné court car la visite des ateliers s’est avérée nulle. Mais ce n’est pas grave. J’ai pu expérimenter la vie birmane hors des sentiers touristiques sur un trajet comprenant des plaines, des marécages, des collines, ... 


Pathein était en fait sur ma route vers une des plages du pays. Il semblerait qu’elle ne soit pas la plus belle mais ce fut déjà pas mal du tout. Ici pas d’électricité à part le soir. Très peu de touristes (on était 7 sur cette très grande plage) et des vagues très sympas.


Les autres plages sont loin (du moins avec les transports du pays) ou difficiles d’accès. En effet, beaucoup de régions du pays sont encore inaccessibles ou alors uniquement via bateau ou avion (ce qui est le cas de l’archipel de Myeik qui a l’air superbe). Traverser certaines régions est toujours interdit aux étrangers (sauf sur autorisation spéciale). L’avion coûte assez cher au regard de beaucoup d’autres pays. Ce qui réduit pas mal les zones à visiter, surtout lorsque, comme moi, on veut limiter les visites des payas, principales attractions du pays (le pays est trèèès pratiquant). Ces zones interdites reflètent les conflits toujours non-résolus en Birmanie : conflits ancestraux entre ethnies et conflits religieux, tous exacerbés suite à la colonisation et aux conséquences de la guerre froide en Asie. 

1 commentaire:

  1. Anonyme10/12/2015

    Haaa enfin la Birmanie, hâte de voir la suite :-) biz!

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