dimanche 25 octobre 2015

Civilisation - Tokyo et Mont Fuji

Le grand plongeon à Tokyo. Tokyo comme on se l’imagine avec ses immenses carrefours et ses rues pleines d’enseignes lumineuses (Shibuya), ....


son quartier manga (Akihabara),...



son immensité (Shinjuku & Odaiba)....



ses temples et musées (Ueno), ....


ses petits quartiers très tranquilles disséminés un peu partout dans la  ville (Yanaka), ...




ses parcs à la japonaise,



mais aussi ses toilettes high-tech, ses habitants hyper disciplinés, sa nourriture 0% grasse, ....

Mis à part les transports, la vie n’y est pas particulièrement plus chère qu’en Europe. J’ai surtout été impressionné par la qualité des espaces publiques et leur propreté. Quant aux japonais, ils sont très agréables. Tokyo est la ville des gens stylés, où l’on ose tout (même se promener en Sailor Moon ou en tenue traditionnelle pour faire du shopping). Rien n’est impressionnant ici. Il s’agit plutôt d’une succession de petites découvertes et de petits dépaysements, dans une ville agréable à explorer. J’y suis resté 4 jours.

De là, j’ai pris le bus pour aller voir le Mont Fuji situé à 2 heures de Tokyo. Il y fait plutôt froid (surtout pour moi qui ai passé près de 8 mois dans la chaleur) et le soleil décline déjà vers 2h30. J’ai passé une journée à me promener dans les alentours et à prendre des photos. Je vais bientôt pouvoir concurrencer les 36 vues du Mont Fuji d’Hokusai 😊 Je n’ai pas grimpé jusqu’au sommet malheureusement. je n’ai tout simplement pas les vêtements appropriés dans mon sac pour faire la montée une fin de mois d’octobre.












Direction le sud en train.

dimanche 18 octobre 2015

Bagan

(Petite dédicace pour Alexine). 

Vous l’avez bien compris en voyant la première photo, j’ai volé en montgolfière au-dessus de Bagan au lever du soleil ☺

Bagan est une ancienne capitale de Birmanie entre l’an 1000 et l’an 1200. Les raisons de sa chute restent controversées. À cette époque, des milliers de pagodes ont été construites. Si l’intérieur est souvent peu intéressant, les nombreuses vues panoramiques du site sont assez époustouflantes (surtout au lever et au coucher du soleil). Facile de s’y déplacer en vélo, Bagan reste habitée et la vie religieuse y a toujours sa place. Un moment également très sympa grâce aux 7 autres touristes du bateau avec qui j’ai partagé les 4 jours de visites. 

Je vous laisse apprécier.









     
Retour à Yangon animée par les meetings politiques. Elle est un peu plus belle sous le soleil mais ce n’est toujours pas le grand amour. Next step: Japon!

Myanmar - centre

Un des sites immanquables du Myanmar s’appelle le Lac Inle. Immense lac sur lequel se trouvent des villages et des jardins flottants. Pour le coup, ce sont des vrais villages flottants, avec des rues maritimes, ... Très beau avec un bémol : les villages commencent petit à petit à devenir trop touristiques et à perdre de leurs âmes. Site également en danger vu l’utilisation abusive d’engrais pour la culture des légumes. La qualité de l’eau du lac est menacée et donc la vie marine aussi. Comme vous pouvez le voir, les pêcheurs ont ici une technique spéciale de pêche.







Ça n’a pas loupé, je me suis fait embarquer à mon insu dans un attrape-touriste. Il s’agissait d’un magasin où se trouvaient des femmes girafes censées servir d’attraction. Les femmes girafes vivent dans une région au Sud du lac. Le Myanmar trouvant la coutume des femmes girafes barbare, une partie d’entre elles se sont réfugiées en Thaïlande. Là ce n’est pas mieux. Pour survivre, elles vivent au quotidien dans un camp, où les touristes viennent pour les observer en contre-partie d’argent. Elles sont donc comme dans un parc zoologique. Ici Birmanie, les femmes girafes vivant tranquillement dans leurs villages sont, aujourd’hui, de plus en plus rares. Les jeunes filles préfèrent ne pas suivre la coutume pour espérer un jour obtenir un bon job. On risque de ne plus voir de femmes girafes dans quelques années par conséquent. 
Pour l’anecdote, les anneaux de la dame plus âgée pèsent 24 kg. 


Jusque là, la Birmanie me plaisait bien. Mais pour être honnête, ce n’était pas à la hauteur de mes (probablement trop grandes) attentes. C’est alors que des pluies diluviennes sans interruption se sont abattues sur le pays pendant...4 jours!!! Les conséquences d’un typhon passé pas loin paraît-il. Autant dire que mon trekking dans les tribus Shan ou ma virée dans les petites montagnes de Pyin Oo Lwin ont tourné court. 

J’ai donc eu un jour pour visiter Mandalay. Ville très laide, ultra polluée et très étendue. Mais là, j’ai eu un peu de chance. Un Birman m’a proposé un prix modique pour faire une journée de moto avec lui et visiter la région. Journée très agréable même si vers le soir, sa conversation sans fin sur sa rencontre avec les esprits ou les miracles de Boubou (le petit nom que j’ai donné à Bouddha) m’ont un peu fatigué...  Il faut dire que je n’ai pas caché mon scepticisme (de façon polie s’entend), ce qui l’encourageait à essayer de me persuader. 




De Mandalay, j’ai pris le slow boat de 12h sur le fleuve Irrawady pour rejoindre Bagan. Pendant ce trajet superbe, on s’est arrêté dans de nombreux villages pour y déposer des marchandises. La gentillesse birmane était présente, les rares touristes étaient très sympatiques, et le soleil était de retour. Le début de la Birmanie comme je me l’imaginais. 

Vous pouvez le voir, la campagne reste très pauvre. Mais comme presque partout, les gens sourient et sont très agréables. 





jeudi 8 octobre 2015

Myanmar/Birmanie - Sud

En me promenant pour la première fois à Yangon, l’ex-capitale de la Birmanie, j’étais très mitigé. Pas particulièrement agréable, très délabrée, il y avait comme un air d’Inde dans la ville. Et pour cause, le vieux Yangon est occupé en partie par le quartier indien.. (ceux amenés par les Anglais). En-dehors de cette zone, la population est en effet très accueillante. Au quotidien, il est flagrant que le Myanmar est le pays tampon entre deux grandes civilisations (indienne et sud-asiatique). 




Le vieux Yangon recèle beaucoup de vieux bâtiments coloniaux, anciens ministères le plus souvent laissés à l’abandon après la décision de la junte militaire de construire une nouvelle capitale surdimensionnée au centre du pays. La junte a des épisodes d’originalité puisqu’elle a changé le drapeau ainsi que le nom du pays pour Myanmar. Si personne ne sait ce que signifie le nouveau drapeau, Myanmar a toujours été le nom utilisé par les locaux pour désigner leur pays. Il a l’avantage d’inclure toutes les minorités, le nom Birmanie provenant lui de Bamar, l’ethnie majoritaire. Des élections cruciales arrivent en novembre avec, comme quasi certitude, la victoire du parti de Aung San Suu Kyi (au vu du logo de son parti un peu partout dans les rues, c’est en effet probable). Tout le monde redoute la réaction du pouvoir suite aux résultats. 

L’attraction principale de Yangon est la paya Shewdagon, faite d’or et sertie de pierres précieuses en son sommet. Très beau. On peut facilement y rester plus de 2 heures.




Ensuite direction Pathein, réputée pour ses ombrelles. L’expérience a tourné court car la visite des ateliers s’est avérée nulle. Mais ce n’est pas grave. J’ai pu expérimenter la vie birmane hors des sentiers touristiques sur un trajet comprenant des plaines, des marécages, des collines, ... 


Pathein était en fait sur ma route vers une des plages du pays. Il semblerait qu’elle ne soit pas la plus belle mais ce fut déjà pas mal du tout. Ici pas d’électricité à part le soir. Très peu de touristes (on était 7 sur cette très grande plage) et des vagues très sympas.


Les autres plages sont loin (du moins avec les transports du pays) ou difficiles d’accès. En effet, beaucoup de régions du pays sont encore inaccessibles ou alors uniquement via bateau ou avion (ce qui est le cas de l’archipel de Myeik qui a l’air superbe). Traverser certaines régions est toujours interdit aux étrangers (sauf sur autorisation spéciale). L’avion coûte assez cher au regard de beaucoup d’autres pays. Ce qui réduit pas mal les zones à visiter, surtout lorsque, comme moi, on veut limiter les visites des payas, principales attractions du pays (le pays est trèèès pratiquant). Ces zones interdites reflètent les conflits toujours non-résolus en Birmanie : conflits ancestraux entre ethnies et conflits religieux, tous exacerbés suite à la colonisation et aux conséquences de la guerre froide en Asie.