mercredi 30 septembre 2015

Bangkok

Petite parenthèse à Bangkok donc. L’attraction principale est le vieux Bangkok avec son palais royal, ses temples et des restes d’architecture coloniale (même si la Thaïlande n’a jamais été colonisée). Le roi de Thaïlande est ici très estimé, et paradoxalement également très controversé (le pays s’oppose en 2 camps : les citadins et militaires plutôt royalistes, et les autres plutôt de la campagne qui soutiennent le clan de l’ancienne première ministre soupçonné de corruption massive). Le roi est l’un des plus riches monarques du monde. Et contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas Elisabeth II qui détient le record de longévité sur le trône mais bien Bhumibol. 

En-dehors du centre, la ville est faite de béton, de viaducs géants sur plusieurs étages pour autos ou métros, de petits restos sur les trottoirs, de centres commerciaux, de prostitution visible un peu partout (mais personnellement, je pensais que ce serait bien pire - je n’ai pas été visité le quartier 'consacré' principalement à ce type d’activité) ... La ville est propre, moderne et plutôt agréable. Malgré ses 10 millions d’habitants, elle reste à taille humaine. J’en pars avec une idée positive. Je ne sais pas si c’est représentatif du pays mais c’est clairement la ville la plus développée de la région.    


















La visite de la Thaïlande sera pour une prochaine fois. En route pour le Myanmar demain. Ce qui s’annonce loin de tout repos mais ça, c’est pour un autre article sur la Birmanie.. 

vendredi 25 septembre 2015

Laos

Pour arriver au Nord du Laos, il m’a fallu près de 20h de voyage. Un premier bus jusqu’à Dien Pien Phu (là où les Français ont été défaits par les Vietnamiens en quête de leur indépendance), un mini-bus à 4h30 du matin et quelques bakchichs à la frontière, pour atteindre un village perdu appelé Muang Khua. Comme vous le verrez, le changement de confort pour les transports est assez vertigineux comparé au Vietnam.

Une nuit à Muang Khua et direction un village appelé Nong Khiaw grâce au bateau. Paysages et calme reposants....




Le mini bus en partance pour le Laos, avant qu’il ne soit plein à craquer de passagers, de graines pour les poules, d’oignons, de pièces de réparation pour motos, ....



L’idée était de randonner autour du village pour ensuite partir en kayaks pendant 2 ou 3 jours vers Luang Prabang. Mais le Laos en période de basse saison, ce n’est pas le top. Pour que les prix restent corrects (contrairement aux idées reçues, le Laos n’est pas si bon marché), il faut constituer des groupes. Les touristes n’étant pas légions en cette période, et les Laos pas très proactifs pour tenter de constituer des groupes, composer soi-même un groupe devient vite la croix et la bannière. Idem pour prendre certains bateaux. Le premier, partagé avec 2 Françaises bien sympathiques, était loin d’être bon marché. Vous l’aurez compris, le kayak est malheureusement tombé à l’eau. Ceci dit, la région était belle. Tout comme à Bac Ha, on n’y a pas besoin de réveil. A 6h du matin, la radio locale informe tout le village, via des hauts-parleurs, des dernières nouvelles au rythme de chants et de discours communistes. 






  
Je me suis rendu ensuite à Luang Prabang dans ce qu’il est convenu d’appeler un bus... hum: 4h quand-même, et ce sur des routes loin d’être parfaites :-)


Luang Prabang est l’ancienne capitale du Royaume du Laos. Sous les Français puis avec l’arrivée des communistes au pouvoir, la capitale est aujourd’hui Vientiane. La ville reste néanmoins un haut lieu de pèlerinage pour les Laos et les moines bouddhistes. Le cente-ville est inscrit à l’Unesco.

Comme le Vietnam, le Laos est un pays 'communiste'. On le dit peu, mais la guerre du Vietnam s’est étendue au Laos et au Cambodge. Les Viet Congs trouvaient refuge dans les forêts du Laos notamment. Les idées communistes y prospéraient aussi. En représailles, les Etats-Unis ont armé la minorité Hmong pour combattre les communistes et ont largué sur l’Est du pays en moyenne une bombe toutes les 7 à 8 minutes... (250 millions de bombes au total si je me souviens bien).

Luang Prabang est très touristique mais il faut avouer, c’est une ville (la 4ème du pays avec 50.000 habitants...) très agréable et très belle. J’en ai profité pour manger des pains français, aller à des récits de contes laos, faire un sauna ou encore me faire masser. De 2 nuits initialement, j’ai prolongé jusqu’à 4 nuits.












Passage un peu obligé par la sulfureuse Vang Vieng. Je dis sulfureuse car il y a encore quelques années, le village était connu pour ses fêtes, ses Lady boys et son tubing (descendre la rivière en bouée et au passage s’arrêter dans les bars). Sauf que les jeunes (anglo-saxons le plus souvent) étaient tellement saouls ou drogués que l’on comptait chaque année plusieurs noyés. Le gouvernement a calmé le jeu depuis. Si le village n’a rien de bien particulier, les paysages alentours sont tops.




Dernière étape au pays du millions d’éléphants : Vientiane, la capitale. Il n’y a rien à voir d’intéressant mais c’est sur la route de Bangkok. Objectif en Thaïlande: obtenir mon visa pour le Myanmar, pleurer sur ma visa à l’achat du Japan Railway pass (uniquement disponible à l’étranger, dans des agences spécifiques et avec utilisation dans les 3 mois suivant l’achat), trouver des dollars impecs pour le Myanmar et acheter des T-shirt supportables à porter sous la chaleur..

                                       




Avant de clôturer l’article sur le Laos, petit retour au Vietnam avec le marché des Hmongs. Photos prises d’internet (sauf la première) parce que comme vous l’avez compris, je suis mal à l’aise de prendre les gens en photos. Mais comme cela vous avez un aperçu de ce j’ai vu (respectivement les Flowers Hmongs, les Hmongs bleus et les Hmongs rouges). Heureusement qu’il y a encore des femmes pour conserver certaines traditions vestimentaires... Chaque tribu a ses propres coutumes et sa propre langue. Comme les autres minorités du pays, l’Etat communiste les marginalise et tente de les Vietnamiser.





Dans le mini bus du retour, après 10 minutes de route, je me suis rendu compte que j’avais laissé mon appareil photo sur une table de la terrasse où j’avais lunché. Le conducteur a été assez sympathique pour faire demi-tour, sous les encouragements hystériques d’une jeune touriste chinoise totalement prise par l’enjeu. Quand je suis remonté dans le bus avec l’appareil, elle était tellement heureuse qu’elle a même fait applaudir tous les passagers vietnamiens, qui avaient l’air plutôt ravi d’avoir un peu d’animation...

samedi 12 septembre 2015

Nord Vietnam & le pays des Hmongs

Avant d’arriver tout au Nord du Vietnam, j’ai eu un aperçu de ce qui m’attend comme paysages au Laos lundi. Je suis allé visiter les plus grandes grottes au monde, classées Unesco. Je dois dire que ça valait la peine. Je n’ai malheureusement pas pu aller voir le site dans son entièreté. Il n’est accessible que sur autorisation du Président vietnamien himself et au prix de 3000 euros la visite (de plusieurs jours avec porteurs). Ceci dit, c’est considéré comme un des plus beaux, si non le plus beau, des sites naturels sur terre. 

A défaut de vraies aventures, je me suis contenté d’un parcours d’aventures dans des grottes sans équipements: arrivée à la nage, lampe frontale, marche dans la boue, .... 






Voilà pour mon côté aventurier... de là direction Halong bay, que tout le monde ou presque connait. J’avais peu d’attentes paradoxalement. Je me voyais malgré tout tranquillement allongé sur le pont d’un bateau à voile de dragon (typique du Vietnam et que l’on voit sur toutes les photos idylliques du lieu), au calme et sirotant une limonade. Ben c’est raté. Passons sur Halong city l’affreuse. Si l’on veut voir le coucher ou le lever du soleil, pas d’autres choix que de dormir une nuit sur un bateau croisière... Sinon croisière de 6 heures. Je me suis résolu à faire un tour de 6 heures. Ce qui m’a suffit. C’est une succession de bateaux touristiques tous moches, et tous ont le même programme ou presque. Pas un seul bateau dragon dans les alentours. Donc mitigé même si ça reste beau quand-même.  




Vous l’aurez compris, je ne m’y suis pas attardé. Le premier mini bus en partance pour Hanoï était pour moi (plus 2 Allemands aussi peu enthousiastes que moi) et une dizaine de fûts à bière (vides). Vous n’allez pas voir beaucoup d’Hanoï. Non pas que ce soit laid mais les rues sont très verdurisées. Difficile de faire des photos qui donnent un bel aperçu du vieux Hanoï. C’est le quartier touristique de la ville. Ce qui est particulièrement intéressant, c’est que la vie vietnamienne n’y a pas beaucoup changé je trouve. Le tourisme s’est intégré au quartier au lieu de s’imposer. C’est une succession de rues (toutes spécialisées - rue des pierres mortuaires, rue des peintures, rue des échelles, ... ) où l’on trouve des myriades de petits restaurants avec leur tables et tabourets pour enfants sur les trottoirs. Y manger est un plaisir. Manger pour les Vietnamiens est un acte de socialisation. Et sauf à vouloir absolument se réserver une table dans un restaurant à touristes, il est très facile de manger très bien tout en faisant la discussion avec ses voisins de table. Parfois, la cuisinière impose même le repas. Pour le coup, c’était très bon, pas fade du tout, et en suffisance....





Je termine donc mon voyage dans les montagnes vietnamiennes, là où vivent les minorités Hmongs. Plus précisément, à Sapa, où vivent les Black Hmongs (et quelques Red Hmongs dont je n’ai pas de photos). C’est également dans la région que l’on trouve les rizières en terrasse. J’ai eu de la chance, mon trek en montagne s’est fait sous le soleil et accompagné de Hmongs.








Dernière étape au Vietnam: Bac Ha où se tient les dimanches matins le marché des tribus de la région. Ce marché est tenu par les Flowers Hmongs. En espérant que la pluie s’arrête pour pouvoir accéder au village... Et dimanche après-midi, en route pour le Laos!