Derniers des 10 jours passés à Oman dans la capitale Muscat.
Muscat existe depuis le 15ème siècle. Elle faisait partie d’un Sultanat qui regroupait des territoires aussi lointains qu’une petite partie de l’Inde, Oman et Zanzibar. Etant une place stratégique sur la route maritime des épices, les Portugais s’en emparèrent vers le 16ème siècle. Ils en furent délogés quelques années plus tard mais laissèrent des traces. Pour ce protéger, les Portugais construisirent des forts sur la côte. Ces forts existent toujours.
La ville en soit n’est pas incroyable. Elle est même un peu ennuyeuse. Mais contrairement a Dubai ou Doha, les Omanais n’ont pas construit de tours mais ont gardé le style traditionnel de bâtiments blancs et peu élevés.
Départ ensuite pour l’Ouzbékistan. Mon transit via Delhi m’a valu 24h peu courantes: du souk avec les Omanais, je me suis retrouvé le seul non-indien dans le premier avion pour ensuite être le seul non-ouzbek dans l’avion d’Uzbekistan airlines. Trois mondes.
Arrivé donc à Tashkent, la capitale du pays. Tashkent est connue depuis au moins le 7ème siècle. Capitale d’un pays musulman créé de toute pièce par Staline, et dont les frontières ne reflètent en rien la spatialisation des nationalités (diviser pour reigner), Tashkent est souvent décrite comme un stop méritant une visite si le touriste a encore du temps à tuer en Ouzbékistan. Personnelement, je trouve la ville très intéressante.
L’Ouzbékistan regroupe un ensemble de Khan (royaumes) qui ont connu leurs périodes de gloires (Boukhara, Khiva,...) et où de grands savants musulmans (ex: le médecin Avicenne) ont vécu. L’Ouzbékistan a donc ėté une des régions de première importance pour l’Islam ėclairé. Cette région, sur la route de la soie, a vu passė le roi Daruis, Alexandre le Grand, les Turcs, les Arabes, Gengis Khan, Tamerlan et les Russes.
Aujourd’hui le pays est un état policier (on le constate à chaque coin de rues) dirigé par Kamirov. L’empreinte du soviétisme dans la ville est toujours bien présente (ladas, architecture, transports, ....). On entre également dans un monde dominé par la culture russe et locale (musique, habits, ....). C’est un monde bien loin de l’Occident (qui aide à comprendre un peu mieux la problématique ukrainienne). Personne ne sait comment va évoluer la région. Sous le communisme, elle était le lieu du Grand Jeu, un centre d’espionnage entre les soviétiques et les occidentaux. Aujourd’hui, avec les tensions avec la Russie, la montée de l’Islamisme et la proximité de l’Afghanistan, ainsi qu’avec les ressources en gaz et pétrole, le Grand Jeu reprend de plus bel.
Demain, départ vers Samarcande en train.
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